Tourisme et voyage

Il y a une autre façon de voyager, que ce soit par passion ou nécessité !

Si le touriste a pris son envol avec les premiers congés payés pour tous les français en 1936.

Le voyageur lui est probablement né avec les premiers hommes de la préhistoire et peut-être avant lui encore, avec ses cousins primates.

Nous pourrions peut-être même supposer que les premiers voyageurs de la planète Terre sont d’une manière générale les animaux, dixit Les animaux voyageurs*.

Photo ci-dessus :

L 'auteur ici avec Mike (pieds nus) et Annik de l' ONG Stand Up 4 éléphants au Nepal, et au centre, un jeune couple éco-voyageur russe.

 

Partant de ce fait, nous pouvons dire que tout voyageur n’est pas forcément un touriste.

Mais, le fond du sujet reste le même. C’est ma foi, l’attitude qui prime avant tout !

Je pourrais me demander par exemple, dans quel état d’esprit j’ai décidé de partir en voyage et quels sont mes critères qui m’accompagnent pour suivre une certaine éthique ?

Bref, être respectueux des lieux et des personnes que l’on rencontre, à l’image des peuples premiers et participer tant bien que possible à une meilleure relation entre le monde des vivants et le territoire qui nous accueille.

« C’est la moindre des choses », comme on dit !

Alors, comment différencier le touriste classique du voyageur lambda, et devons-nous le différencier ?

Et si l’écotourisme devenait la pierre angulaire du développement durable pour préserver notre environnement ?

Sous cette appellation souvent employée, nul besoin de faire le tour de la planète pour s’afficher comme  touriste écolo.

Découvrir la ville la plus proche en vélo ou en train, voire même marcher jusqu’à sa destination mérite ce label O combien pratique et justifié par les médias.

Bref, « faire un tour » n’est pas l’apanage des seuls Tour-opérateurs .              

Nous pouvons organiser notre propre tour à la mer ou à la campagne, en Europe, voire à l’étranger.

Et même se retrouver, pourquoi pas comme Xavier de Maistre** pour un « Voyage autour de sa chambre ».

La différence avec l’industrie touristique réside sûrement dans notre choix de voyager autrement en accord avec nos convictions envers l’humain et la planète ; et pas nécessairement toujours celles qu’on nous propose.

Cette fibre naturelle du voyageur s’en trouve enrichie quand elle s’unit à des structures d’accueil écoresponsables.

Préférer prendre le train au lieu de l’avion quand c’est possible, ou se loger chez l’habitant en contactant des ONG du tourisme équitable en sont quelques exemples.

À  nous d’imaginer et créer notre voyage au lieu de le subir voire l’engloutir comme on consomme un fast food.

Mais ne nous fions pas aux apparences trompeuses des belles images et au nombre d’étoiles dans un guide vert.

Le meilleur label se trouve déjà dans notre cœur.

À  nous de le découvrir…

Photo ci-dessous : Eva et Lhamo Kali, les deux éléphants de l'Hattissar du Népal

 

Si j’ai fait du tourisme pour ma part, c’est bien dans ma jeunesse où je suivais mes parents en ne me posant aucune question sur ma façon de voyager, ni le comment...

C’est vrai qu’à cette époque-là, il y a cinquante ans, l’écologie était loin d’être à la mode.

Mais j’aurai pu lire certains écrivains proches de la nature comme Thoreau***.   Au lieu de cela, je suivai le mouvement, comme un enfant dans un manège.

Une fois le cordon ombilical coupé, j’ai certes attrapé « la tourista » comme beaucoup d’entre nous, post-adolescents, et depuis les chroniqueurs ont fait leur entrée dans ma vie en me racontant leurs aventures.

La vision du monde alors changea.

Le voyageur est avant tout un passeur du temps, créant un lien sacré entre les mondes.

Oui, aujourd’hui, nous ne pouvons plus voyager comme avant, que ce soit pour notre santé ou celle de la Terre.

Cette idée, en ce XXI siècle bouillonnant, n’est pas nécessairement de rajouter une autre espèce de voyageur sur la planète mais bien plutôt de sensibiliser chaque touriste qui part en voyage à sa propre responsabilité dans chacun de ses actes avec le vivant, tant animal que végétal.

Ainsi pensé, toute destination quelle qu’elle soit, devient alors chemin de découverte enrichie par de multiples expériences humaines et non humaines au sein de la noble Nature !

Alors, y a-t-il vraiment une différence entre voyage et tourisme ?

 

Bon voyage !

Références :

* « Les animaux voyageurs » - Jean Dorst - Hachette.1964

** Xavier de Maistre   https://fr.wikisource.org/wiki/Voyage_autour_de_ma_chambre - 1795

*** Henri David Thoreau « Balade d’hiver » 1846 et « Couleurs d’automne » 1862 . Édition Mille Et Une Nuits

 

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Auteur : 
Michel Cros

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